Interviews

 

Back - Retour à la page principale

 

Interview RAIJIN COMICS INTERVIEW PART 2

 

Date(s): 01/01/2004

Site Web: http://www.raijincomics.com/

Source du rapport: Raijin Comics (Issue 40)

 

Présentation

 

  Raijin Comics est le magazine mensuel de manga américain qui sous l'égide de Coamix, publie City Hunter en anglais. Dans leur rubrique spéciale 'The Life of a manga Artist' du numéro 40 (Jan 2004), RC nous offre la 2ème partie de leur entretien exclusif avec Tsukasa Hôjô.

 

  Je dois avouer que les questions de RC dans cette section sont assez décevantes. On aurait dit qu'ils manquaient d'inspiration ou qu'ils n'en savaient pas beaucoup sur le maître pour lui poser des questions intéressantes. Par exemple, ils auraient pu poser des questions sur le pourquoi et le comment de la création de Coamix, sur où Hôjô veut nous mener avec AH, sur ses projets d'avenir, ... Beaucoup de choses à demander. Malheureusement, l'interviewer se cantonne aux bases. C'est un peu dommage. En tout cas, je l'ai traduite pour vous. Enjoy!!

 

 

 

 

 

 

THE LIFE OF A MANGA ARTIST: TSUKASA HÔJÔ (PART II)

 

de Raijin Comics

traduit par NJ

 

 

Tsukasa Hôjô, l'auteur des manga à succès Cat's Eye, City Hunter et Family Compo, énormément populaires parmi les fans, hommes et femmes, parle de ses racines avec les éditeurs de Raijin.  

 

Dans la première partie de l'interview avec Tsukasa Hojo, l'auteur de City Hunter, Raijin Comics (RC) vous a offert un aperçu sur les débuts de carrière de cet artiste et comment il commença sa série Cat's Eye. Aujourd'hui, nous vous apportons le reste de son histoire. 

 

[Q: RC] Alors, vous avez été propulsé dans votre premier travail en tant que professionnel avant que vous soyez sûr que dessiner des manga était ce que vous vouliez faire, et vous vous êtes retrouvés à travailler sur Cat's Eye. Cela a dû être ardu pour vous.

[R: Tsukasa Hojo] Je ne sais pas si "ardu" est le terme exact. Peut-être que "sans indice" serait plus proche de la réalité. J'ai commencé par vivre à Saginomiya à Nakano, dans une chambre grande comme la taille de 6 tatami avec une cuisine dans un immeuble appelé Sunflower Heights. Les 3 premiers mois, j'ai eu les pires difficultés à suivre le rythme et produire. Je dessinais et je dessinais toute la journée, tous les jours, et je ne dormais qu'une heure par nuit. Je rendais mes pages, allais tout droit au lit, me levais encore, dessinais encore un peu, donnais mes dessins à mon éditeur pour examen, corrigeais les dessins, rentrais à la maison et dessinais encore. Cela m'a pris 6 mois pour m'adapter, passant de 3 pages par jour à 10. Ensuite, mes dessins devinrent beaucoup trop grossiers, donc je dus repasser à 7 pages par jour. Ces premiers 6 mois me tuant à la tâche pour Cat's Eye furent sans doute la pire expérience que j'ai eue.

 

[Q: RC] Maintenant, à propos de vos dessins. En comparant Cat's Eye à ce que vous faites maintenant, il semble que votre art est en constante évolution. Etes-vous toujours en train de raffiner votre technique pour une raison spéciale? Peut-être à cause d'un certain idéal que vous auriez?

[R: Tsukasa Hojo] Cat's Eye ne s'avéra pas être ce que je voulais qu'il soit. Je produisais ce que je pensais être du dessin standard, parce que cela prenait moins de temps. Depuis City Hunter, j'ai réaligné mon style avec ce à quoi je veux que mes dessins ressemblent. Je ne suis toujours pas satisfait. Le dessin a toujours été quelque chose avec laquelle je me débats. "Si seulement je pouvais vivre 10 ans de plus, je deviendrais vraiment un grand artiste." C'est ce qu'a dit Katsushika Hokusai, l'artiste sur bois, sur son lit de mort et c'est exactement ce que je ressens aujourd'hui. Je pense que je me débattrai avec mon art jusqu'à ma mort. C'est ce qui me permet d'être aussi dur avec moi-même. Vous savez, à une époque, j'ai sérieusement considéré laisser tomber le manga une fois pour toute. Après avoir fini City Hunter, j'ai travaillé sur 2 autres manga, Komorebi no moto de et Rash!. Après avoir fini Rash!, j'en avais tellement marre de faire des manga que je perdis toute volonté d'écrire. Cela n'avait rien à voir avec un manque d'inspiration ou de confiance. Une fois que City Hunter était terminé, j'est commencé à questionner la manière dont les grandes maisons d'éditions fonctionnent. J'ai eu le sentiment, surtout vu la façon dont j'ai été traité, qu'ils utilisaient les mangaka juste pour le business. C'était tout un tas de petites choses. Je me suis dit que si faire des manga étaient plus une histoire d'obligation que d'inspiration, je ne voulais plus y avoir affaire. C'est là que j'ai commencé à travailler sur Family Compo.

 

[Q: RC] Quand vous avez fait cela, vous vous êtes éloigné du shonen manga et vous avez commencé à écrire pour un magazine qui visait un lectorat masculin plus âgé. Est-ce que cela a fait une différence?

[R: Tsukasa Hojo] C'est devenu amusant à nouveau. J'appréciais écrire et dessiner. Family Compo m'a donné la possibilité d'avoir une nouvelle perspective des choses.

 

[Q: RC] Votre effort suivant fut Angel Heart. Qu'est-ce que cela voulait dire? Etait-ce une nouvelle inspiration ou autre chose? Une sorte de renaissance, peut-être?

[R: Tsukasa Hojo] Cela m'a donné l'occasion de dessiner sur tout ce que j'a appris et expérimenté. Beaucoup de gens ont pensé que j'allais dans une nouvelle direction, mais Angel Heart est la distillation de toutes mes capacités et expériences.

 

[Q: RC] On dirait que vous avez toujours eu un fort désir de créer et de polir votre art. Quelles sont vos aspirations en tant que mangaka?

[R: Tsukasa Hojo] En fait, je n'essaie pas d'atteindre des sommets de popularité ou de prouver que je peux produire un best-seller. Et il n'y a pas de "message" que je tente de faire passer à travers mes personnages non plus.

 

[Q: RC] OK, alors qui sont vos rivaux?

[R: Tsukasa Hojo] On me pose souvent cette question, mais je ne me vois pas avoir de rivaux. Un bon manga touche les lecteurs, peu importe la qualité de l'art, alors je ne vois pas le but de me comparer à d'autres.

 

[Q: RC] Quand le Weekly Comic Bunch a été lancé, on vous a cité avec la phrase "C'est comme un festival national. Amusons-nous tous." Est-ce que cela veut dire que vous voulez apprécier plus le processus de création de manga, au lieu de juste produire une pièce?

[R: Tsukasa Hojo] A un festival, par exemple, il y a beaucoup de stands de nourriture, et les visiteurs viennent jouir de la variété. Les vendeurs passent du bon temps à voir leurs clients apprécier la nourriture et vice versa. Ils ne sont pas en compétition. Ils ont tous une part égale de l'amusement. Je ne suis pas jaloux quand d'autres mangaka percent les plafonds de vente. Différents lecteurs aiment différents types de lecture. Tout le monde profite de l'afflux de visiteurs ou de beaucoup de lecteurs. Le succès que connaissent d'autres mangaka m'inspirent aussi.

 

[Q: RC] Les grands éditeurs ont tendance à mettre un mangaka sur un piédestal. Tant que les lecteurs achètent, l'artiste ne peut rien faire de mal. Mais, une fois que les chiffres baissent, attention! Vous pouvez vous retrouver du côté de la pointe du couteau.

[R: Tsukasa Hojo] Cette attitude rend le travail douloureux. Je pense que c'est mieux quand tout le monde se trouve au même niveau et aime ça. Je pense que je serai toujours comme ces vendeurs aux stands de festival. Je veux voir mes lecteurs contents de mon travail, mais je veux aussi passer du bon temps dans le processus de production de manga avec d'autres mangaka.

 

[Q: RC] Qu'en est-il de prêter main forte à de nouveaux artistes?

[R: Tsukasa Hojo] Sans nul doute, je suis plus intéressé par donner un nouveau souffle à toute l'industrie que par juste avoir quelques œuvres dominer. C'est comme ces festivals culturels de mon université dont j'ai parlés dans la dernière interview. Je faisais des films, produisais des anime, écrivais des manga, … J'appréciais travailler dans l'ombre, comme un éditeur ou un expert en arrière plan. Je veux être quelqu'un dont la production a besoin, comme un metteur en scène ou un acteur, mais quelqu'un dont la présence est moins évidente. Mon nom apparaît sur la couverture des manga, mais je fais en réalité partie d'une équipe, pas de rivaux, mais de gens travaillant ensemble engagés dans la création de quelque chose de nouveau et de plus grand que n'importe lequel d'entre eux.

 

[Q: RC] Alors, vous voulez contribuer à l'expansion de l'industrie du manga, tout en produisant vos propres manga?

[R: Tsukasa Hojo] Comme n'importe qui, je veux que mon propre travail ait du succès, mais dans ma position actuelle, j'aimerais soutenir les efforts de nouveaux venus. Cela rend les choses amusantes pour tout le monde, à la fois les lecteurs et les auteurs.

 

[Q: RC] En effet, votre City Hunter dans Raijin Comics est une lecture fun pour les lecteurs, et les éditeurs passent aussi du très bon temps à le traduire. Hojo-sensei, c'est toujours un plaisir de parler avec vous. Merci beaucoup d'avoir pris le temps de nous parler. On sait combien vous êtes occupés.

[R: Tsukasa Hojo] Pas de problème. On peut remettre ça n'importe quand.

 

 

 

 

Angelus City © 2001/2003 | Disclaimer | Download policy

Back to top

La plus grande œuvre du maître, aka Nicky Larson Support multimédia de City Hunter (films, musiques, anime) La suite de City Hunter Le délirant manga sur une famille de travestis Le premier grand succès de Hojo Les oeuvres mineures de Hojo (recueils, Rash!!, Parrot, Splash!) Hojo Fan City (fanfictions, fanarts,goodies, ...)