Un petit tour dans le passé avec CH

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Auteur: NJ [F]

Date: 2004-01-24

URL: http://angeluscity.free.fr

A mon tour, voici un petit truc très personnel .  

 

Mon amour pour CH dure depuis maintenant 7 ans, avec des hauts et des bas, des moments de passion et de froid, mais bien que son intensité ait varié, son existence même n'a jamais été remise en cause.  

 

Tout commença à une époque très difficile pour moi, à l'époque de l'enfer des classes préparatoires . J'y découvris le sale visage de l'esprit concours qui pouvait corrompre les meilleurs camarades et où l'individualité connaît un summum d'égoïsme . Je venais de déménager dans la région parisienne et mes amis étaient restés dans le sud. Je n'avais qu'une envie: partir. Seulement voilà, il a fallu passer par ces deux ans de solitude et supporter le fait que la seule chose dont ses camarades et ses profs se soucient est leur propre personne. J'exagère peut-être, mais c'est ce que j'ai senti et je ne suis pas loin de la vérité, surtout dans mon lycée parisien très réputé. (Nom de nom, j'aurais dû rester en province. )  

 

C'est donc à cette époque que CH est entré dans ma vie. Un samedi midi, je m'étais aventurée dans la section BD de Gilbert Joseph. La section manga n'était composée que de quelques étagères installées contre un large poteau dans une allée étroite du magasin. J'avais envie de me changer les idées et que vois-je? Une série à couverture blanche qui s'intitulait City Hunter, aka Nicky Larson. Je commençai à lire et tome après tome, j'ai été prise par l'histoire à un point que j'en rêvais et que je cherchais tout ce que je pouvais trouver dessus sur le net . Sans blague. Rires et larmes, action, humour et drame, je passai par toutes les émotions que Tsukasa Hojo voulait faire passer. Cela devait sembler bizarre aux autres clients de m'entendre rigoler et renifler tandis que je lisais CH.  

 

Mois après mois, je retournai tous les samedi midi à Gilbert Joseph pour voir si le nouveau tome de CH était sorti en rayon. C'était mon petit plaisir de fin de mois. Après une matinée d'examens dont je sortais lessivée, pleine de doutes face à l'avenir, bla bla bla…, je pouvais tout oublier et me plonger dans cet univers où les personnages étaient sincères et courageux, bons et généreux.  

 

Je surfais, mais aucun site ne me plaisait ou n'exprimait ce que je pouvais ressentir pour CH. Je commençai alors à écrire quelques textes pour parler de Ryô, de Kaori, de leur relation. Pas de la grande littérature, juste un peu de catharsis pour moi.  

 

En intégrant, je rencontrai d'autres passionnés de manga qui me firent découvrir le reste des œuvres de Hojo. Le soir, j'aimais m'installer sur mon lit avec ma couette sur les genoux, un peu d'encens brûlant dans un coin et une douce senteur emplissant la pièce tandis que je me plongeais dans les recueils qu'on m'avait prêtés. Je me sentis émue par "Le cadeau de l'Ange", "Sous un rayon de soleil", …, j'eus des fous rires avec FC et bien qu'on m'ait prévenue, je pleurai quand même en lisant "La Mélodie de Jenny". Certains jours, j'écoutai la BO de CH en boucle et je me sentais bien.  

 

Quelques mois après mon arrivée dans mon école en septembre 1998, je me décidai à mettre en ligne ce que j'avais écrit sur CH. Je voulais faire un site personnel et détaillé. Je listais consciencieusement les affaires et les personnages, les noms, métiers, j'écrivis les descriptions des personnages et je complétais au fur et à mesure des sorties de CH. Que de soirées passées devant mon ordi avec cette première version du site qui se trouvait sur Geocities! 15 Mo … ça me semblait déjà beaucoup. Quand le dernier tome parut vers le milieu de 1999, cela sonna le glas de mon site que je délaissais pour d'autres choses. Je pensais que j'avais fait tout ce que je pouvais faire. Ah, la jeunesse! J'aurais honte de remontrer aujourd'hui ces pages d'amateur, créées avec Netscape Composer et Photoshop . Je passais à la création d'un club manga dans mon école, qui à ma grande surprise est encore vivant et est encore séparé du club BD.  

 

Après un an, septembre 2000, je commençai à recevoir des emails qui m'encourageaient à ne pas abandonner. Des gens du Québec ou de villes de France dont je n'avais jamais entendu parlé. Je n'avais pas compris le pouvoir du net et que d'autres gens pouvaient prendre vraiment intérêt à mon site et à ce que j'avais à dire. Ca m'a fait plaisir, mais je n'avais pas le temps de reprendre, même si la volonté ne manquait pas, que le premier endroit où je voulus aller fut le MyCity building pour trouver le tableau à messages ou si je retrouvais l'atmosphère de CH dans les rues du Kabukicho à Shinjuku.  

 

Ce n'est qu'avec l'apparition de Angel Heart que la flamme renaquit de ses cendres et que je sentis que j'avais encore quelque chose à partager.  

 

Je me rappelle le soir où je découvris AH. C'était dans un petit AM-PM, un "convenience store" comme on les appelle en anglais. Je flânais dans les différents magazines et soudain, une couverture attira mon regard. C'était un numéro spécial de Bunch et cela ressemblait étrangement au style de Tsukasa Hojo. Fébrilement, je le pris pour le feuilleter et je sentis un pincement au cœur. "C'est pas vrai!!! La suite de CH!!!" Malheureusement comme vous pouvez vous en douter, mon enthousiasme fut un peu terni par une certaine mort. Je n'avais pas réalisé au début, ou en fait, je ne voulais pas croire que Hojo avait pu faire cela. C'était en japonais, alors j'avais encore un espoir d'avoir mal compris. J'avais commencé à lire lentement et puis de plus en plus vite, cherchant un passage expliquant certains points qui ne me plaisaient pas. Comme je ne voulais pas pleurer en public, j'achetai le magazine Bunch et je le réservai pour plus tard dans l'intimité de ma petite chambre de dorm avec mes dictionnaires. J'ai dû relire une dizaine de fois les mêmes pages pour être sûre et là, ce fut la désolation totale. C'était bizarre d'avoir eu une telle joie suivie d'un tel sentiment de misère humaine.  

 

Voilà, la suite de ma relation avec le monde de Tsukasa Hojo, vous la connaissez: le réseau AC, ma rencontre avec le maître, ma "rencontre" avec les hojofaniens . Un dernier point pour conclure cet essai pleins de souvenirs personnels, merci à tous ceux et celles qui participent à enrichir la communauté des fans de Hojo. Cela fait chaud au cœur et surtout, ne vous arrêtez pas. 

 

 

 

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